Le magasin Biocoop de Carpentras, un des plus importants de France !
Biocoop est une coopérative qui appartient à ses sociétaires, gérants de magasin, associations et salariés du réseau : on n’a pas besoin de rémunérer des actionnaires, ce qui permet de réinvestir les excédents pour soutenir l’agriculture biologique
L’association L’Auzonne est née d’une idée précurseur : celle de rendre l’agriculture biologique et paysanne accessible au plus grand nombre. En 1984, elle ouvre à Carpentras l’un des magasins fondateurs du réseau Biocoop. Aujourd’hui, le réseau est leader français de la distribution des produits bio avec 33 % des parts de marché et 750 magasins. Preuve que d’autres modèles de gouvernance au service des « consomm’acteurs », des producteurs bios et des salariés fonctionnent.
Le magasin Biocoop de Carpentras fait partie des plus importants de France : un pari gagnant, non seulement en termes d’alimentation biologique, mais aussi en termes de gouvernance coopérative : « Biocoop est une coopérative qui appartient à ses sociétaires, gérants de magasin, associations et salariés du réseau : on n’a pas besoin de rémunérer des actionnaires, ce qui permet de réinvestir les excédents pour soutenir l’agriculture biologique ».
Jean-Michel Legros, directeur du Biocoop L’Auzonne, s’apprête à prendre la direction de l’association du même nom avec plusieurs projets en développement pour soutenir la transition écologique locale.
Au niveau énergétique, « Biocoop a choisi ENERCOOP, fournisseur d’énergie locale et citoyenne, et se dote de poids-lourds qui roulent au bioGNV[1] ».
Biocoop poursuit également ses efforts pour lutter contre les emballages : « Les plastiques sont déjà issus d’alternatives comme l’amidon de maïs, mais on s’apprête à vivre une véritable révolution dans nos magasins : d’ici 2025, 50 % de la proposition commerciale, soit la moitié des produits proposés, devra être disponible en vrac ! »
La consigne aussi est relancée : « Ici à Carpentras, on travaille avec France Active PACA, la CoVe[2], l’association L’Incassable[3] et l’AOC Ventoux pour créer une filière locale de laveurs pour rendre possible la consigne au niveau local de nos vins, bières, jus de fruits, etc. »
Aujourd’hui le magasin fonctionne bien, ce qui permet à l’association de s’investir sur plusieurs projets. Le plus ambitieux ? La création à venir d’un tiers-lieu pour accompagner la transition écologique et agricole : ce sera un lieu d’informations, d’échanges et de partage de pratiques. D’un côté, des conférences, de l’autre, un terrain d’expérimentation pour aller vers l’autonomie alimentaire. « Avoir un potager c’est un acte politique » disait Pierre Rabhi. Ici, les maraîchers en formation et citoyens pourront disposer gratuitement d’un morceau de terre, d’outils et d’eau pour pouvoir cultiver ».
D’autres projets sont portés par l’association : « nous allons aider l’épicerie sociale et solidaire Oxygène à Carpentras en les dotant d’un meuble vrac alimentaire qu’on alimentera sous forme de dons, et donner des conseils en alimentation et en nutrition sous forme d’ateliers pour apprendre à cuisiner « zéro-déchets » dans un budget maîtrisé. »
« Le programme CONNEXION m’a permis de trouver des appuis pour lancer les projets de l’association et intégrer un réseau : cela m’a aidé à créer des liens avec la collectivité et les acteurs engagés du territoire et de bénéficier du Dispositif Local d’Accompagnement.
Après une étape de diagnostic menée par France Active PACA pour problématiser nos enjeux et définir un plan d’accompagnement, une consultante externe, ingénieure en agronomie, va nous aider à développer nos projets associatifs et leur attractivité.
Je n’aurais pas pu rêver mieux que ça ! ».
« Pour accélérer cette transition écologique, il est important de reprendre nos capacités de décision : notre bulletin de vote, il est aussi dans notre capacité d’acheter, nous votons en achetant des produits qui sont locaux, fabriqués par des humains, qui sont à côté de chez nous, qui nous permettent d’avoir un approvisionnement de qualité et qui fait vivre une économie locale. Il faut aussi qu’on retrouve le sens du collectif, qu’on œuvre ensemble pour le bien de l’humanité »
A bénéficié
A été accompagné par
France Active Provence-Alpes-Côte d’Azur
LA MINI ODYSSEE POUR DEMAIN
À bord de son vélo électrique solaire, Jérôme Zindy, voyageur engagé et reporter bas carbone, est parti à la rencontre d’une vingtaine d’entrepreneurs acteurs de la transition écologique et participants au programme CONNEXION de France Active Provence-Alpes-Côte d’Azur. Accompagné de Nicolas Jahan, photographe lui aussi à vélo électrique, ils ont parcouru 370 km entre Avignon, Arles et Carpentras pour mettre en lumière ces entrepreneurs tout en réduisant eux-mêmes au maximum l’impact de ces rencontres.